Chili: Parc National Torres Del Paine & Désert d’Atacama - Chile: National Park Torres Del Paine & Atacama Desert

Parc National Torres Del Paine - National Park Torres Del Paine

« Carnet de route » au cœur du parc national Torres Del Paine

Partagée entre le Chili et l’Argentine, cachée dans la pointe sud de l'Amérique du Sud, la Patagonie est une région de grands espaces. Son climat austral et ses paysages grandioses en font un lieu mythique pour le trekking où la nature est préservée. C’est là que se trouve le parc national Torres Del Paine au Chili où je décide de marcher pendant 4 jours.

Le parc national Torres Del Paine, dans la région de Patagonie et plus particulièrement dans la région de Magallanes et de l’Antarctique chilien, a une superficie d’environ 200 000 hectares. Il a été créé le 13 mai 1959 et classé « réserve de la biosphère » le 28 avril 1978 par l’UNESCO. Il est réputé pour ses montagnes immenses, ses icebergs bleu clair qui se détachent des glaciers et ses pampas (prairies) dorées qui abritent des animaux rares comme les guanacos (apparentés aux lamas). Parmi ses sites les plus emblématiques figurent les trois tours de granite qui ont donné leur nom au parc et les pics en forme de cornes appelés Cuernos Del Paine. 

Je dépose mes sacs dans la petite ville de Puerto Natales, à 150 kilomètres au sud de l’entrée du parc. Veronica loue un Airbnb. Je vais m’y poser un bon 15 jours.

Quand on voyage au long cours, c’est essentiel de se poser.

Marcher dans ce parc pendant plusieurs jours est un vieux rêve. J’y avais mis les pieds mais seulement pour une journée, de passage en 2006 quand je m’étais rendue pendant un mois en Patagonie argentine. Je me souviens bien de ce jour, à la frontière entre le Chili et l’Argentine. On entendait alors à la radio la mort de Pinochet, dictateur chilien.

J’ai réservé mon trekking à l’avance via une agence locale (Fantástico Sur) pour me simplifier la vie : le logement en tente, les repas, les transports, l’entrée du parc,… Tout est compris. Un fameux budget (820 US dollars) mais le prix à payer pour ne pas devoir porter sa nourriture et son logement pendant les 4 jours et 3 nuits « into the wild ». L’itinéraire de l’agence me fait commencer par les Tours mais j’aurais très bien pu faire le circuit dans l’autre sens… comme le font certaines personnes.

J’ai décidé de faire le circuit W Express. Quatre jours et trois nuits pour une longueur de 75,5km. Tel est mon challenge.

Veronica m’a prêté un sac de 40 litres et des bâtons de marche. Mon sac pèse 8kg je pense. Ayant un régime alimentaire végétalien et sans gluten, j’ai pris un peu de nourriture avec moi (fruits secs (dattes, figues, ananas, pommes, cacahuètes,…), des barres céréales, des pommes, des carottes,…) même si j’ai payé pour avoir les repas inclus.

Le parc est ouvert aux touristes du mois de septembre au mois d’avril. Je suis en début de saison et je m’attends à ce qu’il n’y ait pas encore trop de monde sur les chemins du parc.

 Jour 1.

Lundi 24 octobre 2022.

Le réveil sonne à 5h. Je m’active. A 6h, je quitte le Airbnb pour marcher vers la station de bus Rodoviario qui se situe à 30 minutes à pied de mon logement. Il y a déjà du monde à la station de bus. Apparemment, les prix élevés n’arrêtent pas les touristes de toutes les nationalités.

A 7h, le bus pour le parc Torres Del Paine va quitter la petite bourgade de Puerto Natales. Cette « ville » me fait penser à Ushuaia, un peu « le bout du monde », « el fin del mundo » comme ils disent à Ushuaia. 150 kilomètres séparent Puerto Natales de l’entrée du parc national. Deux à trois heures de bus dans de magnifiques paysages. Direction, le nord.

On arrive à 9h à la laguna Amarga. Contrôle des billets. Je regarde l’heure un peu inquiète car l’agence avait conseillé de commencer à marcher avant 10h du matin. Arriver, faire le check-in au camping, recevoir les tickets pour les repas, aller chercher sa box lunch,… Vider un peu le sac car la tente n’est disponible qu’à 12h. C’est un peu la course. C’est sans doute pour cela que la majorité des personnes que j’ai croisées réalisent le circuit W Express en 5 jours et non en 4 comme moi.

Il est 9h45 quand je prends la route. Il fait assez beau aujourd’hui. En tout cas, peu de pluie, pas trop de vent. De temps en temps, des rafales, de la pluie, de la neige : le temps de la Patagonie. Heureusement qu’il fait relativement beau car je commence par le clou du spectacle : les Tours ou las Torres. Et pour cela, je dois traverser la vallée Ascencio qui est la seconde vallée d’importance du massif. C’est elle qui permet d’accéder aux fameuses Torres Del Paine. Nichées au cœur du parc, les Torres Del Paine sont la principale attraction des circuits touristiques qui passent dans la région. Elles sont alignées du nord au sud entre la vallée de la rivière Ascencio au nord et la vallée Bader. La formation de ces beaux obélisques de granite date d’environ 12 millions années, en raison d’une intrusion de magma créant un soulèvement des sédiments en surface. Plus tard, au cours de la dernière période glaciaire (il y a 14 000 ans environ), la glace a recouvert de nombreuses montagnes, les érodant et les polissant, donnant finalement naissance aux tours que nous connaissons aujourd’hui.

Aujourd’hui, je marche dans le secteur Central. 19,4km aller-retour à parcourir. Le refuge et le camping Chileno sont à 2h de marche. J’y prévois de faire ma pause de midi pour être au chaud. « La Guardería de Las Torres » (Ranger Station) est encore à 2h de marche du camping Chileno. Et encore 45 minutes de montée pour arriver au « lookout des Tours ». Presque 1000 mètres de dénivelé positif à faire en un jour. Avec un chronomètre dans les jambes car le dernier tronçon ferme à 14h. Et il faudra faire le retour. Je croise des gens qui m’encouragent : « you are very close », « you can do it ». Je sais que je peux le faire mais en attendant, il faut y arriver !

J’y suis, ça y est, enfin et le spectacle est grandiose. Les tours se dressent devant moi et un lac s’étend en-dessous des Tours. C’est vraiment beau ! Mais il faut redescendre… Las Torres Del Paine, les Tours de la Douleur : elles portent bien leur nom !

Je mets finalement 6h au lieu de 8h comme annoncé. Sans doute parce que c’était le premier jour et que j’avais les jambes pour grimper.

Arrivée au camping, une bonne douche chaude. L’eau chaude est disponible de 17h à minuit. Un souper en refuge où je fais la connaissance d’Américains et de Chiliens. Mon espagnol est suffisamment bon pour avoir une conversation. Je me couche avec le soleil, à 21h. Une autre bonne journée de marche m’attend demain.

 Nuit 1.

Je loge au camping Central. Le ciel est magique. Que d’étoiles mais il fait très froid. Je regrette de ne pas avoir pris de photo. Malgré un épais duvet et le fait que je dorme tout habillée, je suis littéralement gelée.

 Jour 2.

Mardi 25 octobre 2022.

6h30. Le réveil est difficile. J’ai les yeux tout gonflés. J’ai mal au cou, au dos. Le sol est dur. Il fait froid. Je suis réveillée par le chant des oiseaux et le bruit du vent dans les arbres. C’est un des avantages de dormir en tente et non en refuge : ne pas entendre le ronflement des voisins ou en tout cas, de loin. Mais le gros désavantage est de ne pas avoir de chauffage…

A 7h, je me dirige vers le refuge qui se situe proche du camping pour prendre le petit déjeuner. Je suis attablée avec un couple de Norvégiens d’une cinquantaine d’années, un couple de Colombiens de Bogotá, un Australien de Melbourne. Après un thé, je démarre assez vite pour ne pas perdre de temps. 19km à parcourir aujourd’hui. L’itinéraire du jour est de rallier le camping Francés, en traversant le secteur Cuernos. « Cuernos » signifie « cornes » et tire son nom de la forme des roches et des montagnes autour de moi. Je passe sur des ponts suspendus, sur la rive du lac Nordenskjöld avec en fond les imposants Cuernos del Paine. Ces trois sommets en forme de cornes sont composés d’une couleur foncée au sommet et à la base et de granite au milieu. Il fait nuageux et couvert mais pas de vent et surtout, pas de pluie. Le temps idéal pour marcher. Sur les chemins, je rencontre des visages connus, comme des Hollandais assis sur les sièges d’à côté dans le bus. On s’échange des mots d’encouragement. Le relief est relativement plat. La journée de marche me paraît assez paisible. Je mets 6h pour arriver à 14h. Arriver tôt me permet de me reposer, de prendre une douche chaude dans les premières, de grignoter quelque chose avant le souper de 19h. Le camping Francés est situé dans la forêt. Ma tente est protégée par les arbres et j’espère donc avoir moins froid que la nuit précédente. J’attends l’eau chaude qui est disponible à partir de 16h et ce, jusqu’à 21h. J’observe les marcheurs exténués arriver au compte-goutte. Des visages connus et d’autres pas. Pas de réseau téléphonique. La Wifi est payante. Mais la déconnexion fait vraiment du bien ! Il y a tout de même un moyen de recharger son téléphone à la réception du camping. Il est 19h et le repas du soir est servi. Je suis à table avec deux amies chiliennes de Santiago et 5 Brésiliens. J’éteins comme la veille à 21h. Mon corps est un peu douloureux. Il fait plus doux que la vieille.

 Nuit 2.

La nuit sera bonne et sera la meilleure des trois.

 Jour 3.

Mercredi 26 octobre 2022.

Je suis réveillée par mes voisins de camping. Il est 6h30. Je suis au refuge pour le petit déjeuner à 7h. Un thé et prendre la lunch box du jour. 18km à parcourir aujourd’hui. 8 à 9h de marche. En discutant avec les autres, il annonce de la pluie et du vent à partir de 12h. Le vent. Vivre les quatre saisons en une journée. Je sais que c’est une donnée à prendre en compte quand on voyage en Patagonie. Les conditions météorologiques sont tellement changeantes… Mais comme m’a dit un jour un ami : « il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que de mauvais équipement ».

Mon objectif du jour est de marcher dans le secteur Francés ou la vallée del Francés et d’atteindre le « lookout Británico ». Selon les échos que j’avais entendu, c’est une des parties préférées d’une grande majorité de marcheurs. A nouveau, 1000 mètres de dénivelé positif. Il y a un lookout du glacier Francés à mi-chemin environ. Le vent se lève. Je sais que je peux prendre mon temps aujourd’hui étant donné que je dors une deuxième nuit au camping Francés. Mon sac est plus léger. Juste porter l’essentiel pour la journée de marche : de l’eau, la lunch box et un peu de nourriture en plus, l’appareil photo qui est lourd,… La journée est riche en paysages : forêts, ponts suspendus, glaciers, pics rocheux, lacs colorés,… Arrivée au lookout du glacier Francés, je décide de grignoter quelque chose mais c’est la tempête de vent et de pluie. Le spectacle face à moi est magique et surtout, une belle avalanche ! Le soleil apparaît une fraction de seconde à travers les nuages. C’est sans doute ma photographie préférée et un moment inoubliable. Mes mains sont gelées. Grave erreur de manger sans gants. Passer du chaud au froid et du froid au chaud. Une courte pause de 30 minutes et je me lance dans l’ascension vers le lookout Británico. Arrivée au sommet, il neige et surtout, tout est nuageux et dans le brouillard. Je ne vois donc rien. Mais ça en valait la peine pour le sport et le plaisir de marcher. L’avantage d’arriver relativement tôt au camping est que la douche est encore chaude et surtout, le plaisir de participer à la vie du campement et du refuge : faire des connaissances, parler avec les gens de toutes les nationalités. J’aime me fondre dans cet univers multiculturel. Les jambes sont douloureuses, le dos aussi. 8h de marche et demain est sans doute une des deux plus grosses journées.

 Nuit 3.

Il a plu toute la nuit. Il fait humide et toutes mes affaires sont humides également. Dur, dur…

 Jour 4.

Jeudi 27 octobre 2022.

Ce matin, il pleut. Et il y a du vent. Les réveils sont difficiles. Je suis un vrai moteur Diesel : la mise en route est difficile mais une fois lancée et les muscles chauffés, c’est mieux.

Dernier jour de marche. Et la journée s’annonce longue. Je décide de prendre le petit déjeuner ce matin. La faim se fait sentir alors que j’ai la sensation de manger tout le temps un petit peu. Je partage la table avec les mêmes personnes que le souper de la veille : un Hollandais qui voyage seul, un couple de Hollandais, un Argentin, un Anglais et une Allemande.

Il est 7h30 et je suis déjà sur les chemins. Je marche seule et je ne croise quasi personne. La plupart des gens que je croise marchent en couple, en groupe et seulement, quelques personnes marchent comme moi, seule.

L’itinéraire du jour est de partir du camping/refuge Francés pour rejoindre le camping/refuge Paine Grande. De là, monter au premier lookout du glacier Grey. 19,1km. Découvrir le secteur Paine Grande et le secteur Grey. Le Paine Grande dispose de 4 pics qui sont bien alignés dans l’axe nord-sud, le sommet principal étant tout simplement incroyable. Il est constitué d’une tour de roche aux dimensions imposantes, qui surpasse les autres de 300m environ, et est recouvert de blocs de glace qui surplombent le sommet, ayant des formes vertigineuses. Les noms des autres pics sont, du sud au nord, le sommet Punta Bariloche, 2660m, le sommet Central, 2730m, et enfin le sommet Norte de 2760m.

Il pleut, non-stop, un temps digne de la Belgique avec des paysages qui me font penser à l’île du sud de la Nouvelle-Zélande : des lacs, des montagnes. La fatigue. Le corps est fatigué. Le poids du sac, les dénivelés. Les jambes, les genoux, le dos, les mollets. Ne pas penser à la douleur, ne pas réfléchir. Marcher. Un pas après l’autre. Un pas devant l’autre. Quand je croise des marcheurs, on s’encourage mutuellement. Tout le monde est dans la même galère, tout le monde a le même plaisir un peu masochiste de la marche.

Tout est trempé. Et heureusement que j’imagine la douche chaude à mon logement cosy de Puerto Natales vers 23h ce soir. Je finis de marcher vers 15h30. Et l’effort en valait vraiment la peine. Le glacier est beau et malgré les nuages, je vois quelque chose. Quelques icebergs flottent dans le lac Grey. Un paysage que je connais bien de par mon métier de guide polaire. Je redescends au refuge Paine Grande, lieu de rendez-vous pour le ferry sur le lac Pehoé à 18h35. 3h d’attente dans une ambiance de refuge. Et le temps est déchaîné dehors.

Il est 18h35 et le ferry arrive. De l’autre côté du lac, à Pudeto, un bus nous attend pour rentrer à Puerto Natales. Tout est bien organisé. Ils ont l’habitude des touristes. Sur la route, beaucoup de neige et un puma qui dort paisiblement le long de la route. On a tous froid. La tempête des deux derniers jours ne m’a pas permis de sécher mes affaires.

Le bus arrive à 22h à la station Rodoviario de Puerto Natales, même endroit qu’il y a 4 jours. On se dit au revoir. On s’échange les adresses. Des beaux moments de partage sur les chemins du parc national Torres Del Paine, même si chacun marche à son rythme.  

Un trekking que je recommande… Un prix à payer certes et aussi, l’effort physique et la force du mental mais de magnifiques images gravées dans la tête.

“Travel diary” in the heart of Torres Del Paine National Park

Shared between Chile and Argentina, hidden in the Southern tip of South America, Patagonia is a region of wide open spaces. Its Southern climate and its grandiose landscapes make it a mythical place for trekking where nature is preserved. This is where the Torres Del Paine National Park in Chile is located, where I decided to walk for 4 days.

The Torres Del Paine National Park, in the Patagonia region and more specifically in the Magallanes region and Chilean Antarctica, has an area of ​​approximately 200,000 hectares. It was created on May 13, 1959 and classified as a “biosphere reserve” on April 28, 1978 by UNESCO. It is famous for its towering mountains, its light blue icebergs that stand out from the glaciers and its golden pampas (meadows) that are home to rare animals like guanacos (related to llamas). Among its most iconic sights are the three granite towers that gave the park its name and the horn-shaped peaks called Cuernos Del Paine.

I drop off my bags in the small town of Puerto Natales, 150 kilometers South of the park entrance. Veronica is renting an Airbnb. I'm going to stay there for a good 15 days.

When you travel long distance, it is essential to land.

Walking in this park for several days is an old dream. I had set foot there but only for a day, passing through in 2006 when I went for a month in Argentine Patagonia. I remember that day well, on the border between Chile and Argentina. We then heard on the radio the death of Pinochet, Chilean dictator.

I booked my trekking in advance via a local agency (Fantástico Sur) to simplify my life: tent accommodation, meals, transport, park entrance,… Everything is included. A famous budget (820 US dollars) but the price to pay for not having to carry food and accommodation for the 4 days and 3 nights “into the wild”. The itinerary of the agency makes me start with the Towers but I could very well have done the circuit in the other direction… as some people do.

I decided to do the W Express circuit. Four days and three nights for a length of 75.5 km. This is my challenge.

Veronica lent me a 40 liter backpack and walking poles. My bag weighs 8kg I think. Having a vegan and gluten-free diet, I took some food with me (dried fruits (dates, figs, pineapple, apples, peanuts,…), cereal bars, apples, carrots,…) even if I paid to have meals included.

The park is open to tourists from September to April. I am at the beginning of the season and I expect that there will not be too many people on the paths of the park yet.

Day 1.

Monday October 24, 2022.

The alarm clock rings at 5 a.m. I activate. At 6 a.m., I leave the Airbnb to walk to the Rodoviario bus station, which is a 30-minute walk from my accommodation. There are already people at the bus station. Apparently, the high prices do not stop tourists of all nationalities.

At 7 am, the bus for Torres Del Paine park will leave the small town of Puerto Natales. This “city” makes me think of Ushuaia, a little “the end of the world”, “el fin del mundo” as they say in Ushuaia. 150 kilometers separate Puerto Natales from the entrance to the national park. Two to three hours by bus in magnificent landscapes. Direction, North.

We arrive at 9 am at the Amarga lagoon. Ticket control. I look at the time a little worried because the agency had advised to start walking before 10am. Arrive, check-in at the campsite, receive tickets for meals, pick up your box lunch,… Empty your bag a bit because the tent is only available at 12 p.m. It's a bit of a race. This is probably why the majority of people I have met complete the W Express circuit in 5 days and not in 4 like me.

It's 9:45 a.m. when I hit the road. The weather is quite nice today. In any case, little rain, not too much wind. From time to time, gusts, rain, snow: Patagonian weather. Fortunately, the weather is relatively nice because I start with the highlight of the show: the Towers or las Torres. And for that, I have to cross the Ascencio valley which is the second largest valley in the massif. It is she who allows access to the famous Torres Del Paine. Nestled in the heart of the park, the Torres Del Paine are the main attraction of the tourist circuits that pass through the region. They are aligned from North to South between the Ascencio river valley in the North and the Bader valley. The formation of these beautiful granite obelisks dates back approximately 12 million years, due to an intrusion of magma creating an uplift of the sediments on the surface. Later, during the last ice age (about 14,000 years ago), ice covered many mountains, eroding and polishing them, eventually giving rise to the towers we know today.

Today, I walk in the Central sector. 19.4km round trip to cover. The Chileno refuge and campsite are a 2 hour walk away. I plan to take my lunch break there to be warm. “La Guardería de Las Torres” (Ranger Station) is another 2 hour walk from the Chileno campsite. And another 45 minutes of climbing to reach the “lookout las Torres”. Almost 1000 meters of elevation gain to do in one day. With a stopwatch in your legs because the last section closes at 2 p.m. And we will have to come back. I meet people who encourage me: “you are very close”, “you can do it”. I know I can do it but in the meantime, we have to get there!

I'm there, that's it, finally and the show is magnificent. The towers stand before me and a lake stretches below the towers. It is really nice ! But you have to go back down… Las Torres Del Paine, the Towers of Pain: they are aptly named!

I finally put 6h instead of 8h as announced. Probably because it was the first day and I had the legs to climb.

Arrival at the campsite, a good hot shower. Hot water is available from 5 p.m. to midnight. A dinner in a refuge where I meet Americans and Chileans. My Spanish is good enough to have a conversation. I go to bed with the sun, at 9 p.m. Another good day of walking awaits me tomorrow.

Night 1

I am staying at the Central campsite. The sky is magic. So many stars but it's very cold. I regret not having taken a photo. Despite a thick sleeping bag and the fact that I sleep fully clothed, I am literally frozen.

Day 2.

Tuesday, October 25, 2022.

6:30 a.m. Waking up is difficult. My eyes are all swollen. I have pain in my neck, in my back. The ground is hard. It is cold. I woke up to the chirping of birds and the sound of the wind in the trees. This is one of the advantages of sleeping in a tent and not in a refuge: not hearing the snoring of neighbors or at least from afar. But the big disadvantage is not having heating…

At 7 am, I go to the refuge which is located near the campsite to have breakfast. I am seated with a Norwegian couple in their fifties, a Colombian couple from Bogotá, an Australian from Melbourne. After a tea, I start quickly enough not to waste time. 19km to go today. The itinerary for the day is to reach the Francés campsite, crossing the Cuernos sector. “Cuernos” means “horns” and takes its name from the shape of the rocks and mountains around me. I pass over suspension bridges on the shore of Lake Nordenskjöld with the imposing Cuernos del Paine in the background. These three horn-shaped peaks are made up of a dark color at the top and bottom and granite in the middle. It is cloudy and overcast but no wind and above all, no rain. The perfect weather for walking. On the roads, I meet familiar faces, like Dutch people sitting on the seats next door in the bus. We exchange words of encouragement. The terrain is relatively flat. The day's walk seems quite peaceful to me. I put 6 hours to arrive at 2 p.m. Arriving early allows me to rest, to take a hot shower in the early days, to snack on something before supper at 7 p.m. The Francés campsite is located in the forest. My tent is protected by the trees, so I hope to be less cold than the night before. I am waiting for hot water which is available from 4 p.m. until 9 p.m. I watch the exhausted walkers arrive drop by drop. Some familiar faces and some not. No telephone network. Wifi is chargeable. But disconnection is really good! There is still a way to recharge your phone at the campsite reception. It is 7 p.m. and the evening meal is served. I'm at the table with two Chilean friends from Santiago and 5 Brazilians. I turn off like the day before at 9 p.m. My body is a little sore. It's milder than the old one.

Night 2

The night will be good and will be the best of the three.

Day 3.

Wednesday October 26, 2022.

I am awakened by my camping neighbors. It's 6:30 a.m. I'm at the shelter for breakfast at 7am. A tea and take the lunch box of the day. 18km to go today. 8 to 9 hours of walking. While chatting with the others, he announces rain and wind from 12 p.m. The wind. Experience the four seasons in one day. I know this is something to take into account when traveling in Patagonia. The weather conditions are so changeable… But as a friend once told me: “there is no bad weather, only bad gear”.

My goal for the day is to walk in the Francés sector or the Valle del Francés and reach the “Británico lookout”. According to the echoes I had heard, it is one of the favorite parts of a large majority of walkers. Again, 1000 meters of elevation gain. There is a Francés glacier lookout about half way up. The wind picks up. I know I can take my time today as I am sleeping a second night at Camping Francés. My bag is lighter. Just carry the essentials for the day's walk: water, the lunch box and a little extra food, the camera which is heavy,... The day is rich in landscapes: forests, suspension bridges, glaciers, rocky peaks, colored lakes,… Arrived at the lookout of the Francés glacier, I decide to nibble something but it is the storm of wind and rain. The show in front of me is magical and above all, a beautiful avalanche! The sun appears for a fraction of a second through the clouds. This is without doubt my favorite photograph and an unforgettable moment. My hands are frozen. Serious mistake of eating without gloves. Switch from hot to cold and from cold to hot. A short break of 30 minutes and I embark on the ascent to the Británico lookout. Arrival at the top, it is snowing and above all, everything is cloudy and in the fog. So I don't see anything. But it was worth it for the sport and the pleasure of walking. The advantage of arriving relatively early at the campsite is that the shower is still hot and above all, the pleasure of participating in the life of the camp and the refuge: meeting people, talking with people of all nationalities. I like to blend into this multicultural universe. The legs are painful, the back too. 8 hours of walking and tomorrow is undoubtedly one of the two biggest days.

Night 3

It rained all night. It's wet and all my things are wet too. Hard hard…

Day 4.

Thursday, October 27, 2022.

This morning it is raining. And there is wind. Waking up is difficult. I'm a real Diesel engine: getting started is difficult but once started and the muscles warmed up, it's better.

Last day of walking. And the day is going to be long. I decide to have breakfast this morning. Hunger is felt while I have the feeling of eating a little bit all the time. I share the table with the same people as the dinner the day before: a Dutchman who travels alone, a Dutch couple, an Argentinian, an Englishman and a German.

It's 7:30 a.m. and I'm already on the road. I walk alone and I hardly meet anyone. Most of the people I meet walk in pairs, in groups and only a few people walk like me, alone.

The itinerary for the day is to leave the campsite/refuge Francés to reach the campsite/refuge Paine Grande. From there, climb to the first lookout of Gray Glacier. 19.1km. Discover the Paine Grande sector and the Gray sector. The Paine Grande has 4 peaks which are well aligned in the North-South axis, the main peak being simply amazing. It is made up of a rock tower of imposing dimensions, which surpasses the others by about 300m, and is covered with blocks of ice that overhang the summit, having dizzying shapes. The names of the other peaks are, from South to North, the Punta Bariloche summit, 2660m, the Central summit, 2730m, and finally the Norte summit of 2760m.

It's raining, non-stop, weather worthy of Belgium with landscapes that remind me of the South Island of New Zealand: lakes, mountains. Tiredness. The body is tired. The weight of the bag, the elevations. Legs, knees, back, calves. Don't think about the pain, don't think too much. Walk. One step after another. One step in front of the other. When I meet walkers, we encourage each other. Everyone is in the same boat, everyone has the same somewhat masochistic pleasure in walking.

Everything is soaked. And luckily I imagine the hot shower at my cozy accommodation in Puerto Natales around 11 p.m. tonight. I finish walking around 3:30 p.m. And the effort was definitely worth it. The glacier is beautiful and despite the clouds, I see something. A few icebergs float in Lake Grey. A landscape that I know well from my job as a polar guide. I go back down to the Paine Grande refuge, meeting place for the ferry on Lake Pehoé at 6:35 p.m. 3 hours of waiting in an atmosphere of refuge. And time is unleashed outside.

It's 6:35 p.m. and the ferry arrives. On the other side of the lake, in Pudeto, a bus awaits us to return to Puerto Natales. Everything is well organized. They are used to tourists. On the road, lots of snow and a cougar sleeping peacefully along the road. We are all cold. The storm of the last two days did not allow me to dry my things.

The bus arrives at 10 p.m. at Rodoviario station in Puerto Natales, same place as 4 days ago. We say goodbye. We exchange addresses. Beautiful moments of sharing on the paths of Torres Del Paine National Park, even if everyone walks at their own pace.

A trek that I recommend… A price to pay certainly and also, the physical effort and the strength of the mind but magnificent images engraved in the head.

Désert d’Atacama, le désert le plus aride du monde - Atacama Desert, the driest desert in the world

DSC_3331 - Cupo.jpg

Il ne pleut que deux jours par an. Le soleil tape dans ce désert d’altitude. Un indice UV de 11 sur une échelle de 11. Il est conseillé de se protéger et de sortir un minimum de chez soi entre 11h du matin et 16h le soir. L’eau potable n’existe pas et l’électiricité ne fonctionne que 3 heures par jour, en général.

On peut admirer les paysages à plus de 50km. Un vrai spectacle!

It only rains two days a year. The sun beats in this altitude’s desert. An UV index of 11 on a scale of 11. It is advisable to protect yourself and stay at home between 11am and 4pm. Drinking water does not exist and electricity only works for 3 hours a day, in general.

We can admire the landscapes more than 50km away. A real show!

Geysers El Tatio

Laguna Chaxa et Cejar

La Valle de la Luna et de la Muerte