Emmanuel Casteele et Les Amis Toukouls d’Esho - Emmanuel Casteele and Les Amis Toukouls d’Esho
J’ai rencontré Emmanuel Casteele à Addis Abeba, un Belge de 33 ans, un militaire en pause-carrière (ayant étudié à l’école royale militaire et une spécialisation dans le génie civil). Fils d’agriculteurs dans la région d’Ath, Manu (pour les intimes) a décidé de tout quitter pour vivre son rêve et se “sentir utile” comme il le dit si bien.
I met Emmanuel Casteele in Addis Ababa, a Belgian boy of 33 years old, a soldier on a career break (having studied at the Royal Military Academy and a specialization in civil engineering). Son of farmers in the region of Ath, Manu (for the intimates) decided to leave everything to live his dream and to "feel useful" as he says so well.
Il m’a emmenée à 300 km au sud de la capitale, à une journée de route pour me présenter le petit village de montagne d’Esho où il a voulu développer un projet qu’il a nommé Les Amis Toukouls d’Esho, avec l’aide du chef du village, Takile, la chef des femmes, Ofaecsse et son interprète, Asteraku.
He took me at 300 km South from the capital city, a day's drive to introduce me to the small mountain’s village of Esho where he wanted to develop a project he named Les Amis Toukouls d'Esho, with the help of the village’s chief, Takile, the women's chief, Ofaecsse and his interpreter, Asteraku.
Takile, le chef du village et Ofaecsse, la chef des femmes - Takile, the village’s chief and Ofaecsse, the women's chief
Manu a décidé de monter son projet suite à un voyage touristique ici en Ethiopie en 2016. Voyant un enfant de 8 ans dans la rue, il décide de lui payer un repas local, l’injera. L’enfant dévore le plat devant lui. Sa mère a été écrasée par une voiture et il n’a jamais connu son père. Manu se dit “qu’on ne peut pas aider tout le monde mais que tout le monde peut aider quelqu’un” et il décide alors d’appliquer le slogan de Ronald Reagan au village d’Esho. Chacun, selon lui, peut faire quelque chose à son niveau…
Après une formation en gestion de projets humanitaires et avoir analysé les besoins locaux, Manu a décidé de s’attaquer en novembre 2017, à trois points essentiels pour les 4500 habitants du petit village d’Esho, à savoir, la scolarisation des enfants, l’accès à l’eau potable et la sécurité alimentaire. En plus de cela, il veut vivre comme eux: manger comme eux, dormir comme eux, dans les mêmes conditions pour mieux comprendre leur quotidien et vivre leurs difficultés.
Sa première priorité est la scolarisation des enfants: terminer la consruction de l’école, y installer des bancs et leur fournir des bics et des cahiers. C’est important quand on sait que plus de 50% des gens sont analphabètes.
Manu decided to create his project after a tourist trip here in Ethiopia in 2016. Seeing an 8 years old child in the street, he decided to pay him a local meal, injera. The child ate the dish in front of him. His mother was crushed by a car and he never knew his father. Manu says "we cannot help everyone but everyone can help someone" and he decides to apply Ronald Reagan's slogan to the village of Esho. Everyone, according to him, can do something at his level ...
After a training in the management of humanitarian projects and analyzing local needs, Manu decided to tackle in November 2017, in three key points for the 4500 inhabitants of the small village of Esho, namely, the schooling of children, the access to drinking water and food security. On top of that, he wants to live like them: to eat like them, to sleep like them, live in the same conditions to better understand their daily lives and live their difficulties.
Its first priority is schooling children: complete the construction of the school, bring benches and provide them with pens and notebooks. This is important when you know that more than 50% of people are illiterate.
Sa deuxième priorité est l’accès à l’eau potable: mettre six fontaines dans le village. C’est le travail des enfants d’aller chercher de l’eau deux fois par jour. Dès l’âge de 6 ans, ils doivent parfois marcher 8km aller-retour pour aller chercher 10 litres d’eau, et ce, deux fois par jour!
Its second priority is the access to drinking water: put six fountains in the village. It is the job of the children to fetch water twice a day. From the age of 6, they must sometimes walk 8km round trip to fetch 10 liters of water, twice a day!
Et enfin, la sécurité alimentaire: permettre aux 33 familles les plus pauvres du village (analyse faite au préalable) d’avoir un mouton, de faire des petits commerces de maïs, de manioc, de café par exemple et d’aller le vendre sur les marchés.A côté de cela, Emmanuel a des idées excellentes comme fournir une machine à coudre ou une machine à faire des jus de fruits pour aider les gens à monter leurs petits commerces.
And finally, food security: allow the 33 poorest families in the village (analysis made beforehand) to have a sheep, to make small businesses of corn, cassava, coffee for example and to sell it on the markets. Beside that, Emmanuel has excellent ideas like providing a sewing machine or a machine to make fruit juices to help people set up their small businesses.
Tout cela a été possible grâce au grand coeur, à l’énorme sensibilité de Manu et à la générosité de nombreux donateurs suite à une campagne de crowdfunding.
Pour le futur, Manu ne compte pas s’arrêter là. Déterminé, courageux et d’une volonté inébranlable, il a encore d’autres idées dans la tête pour améliorer les conditions de vie des habitants d’Esho!
Un magnifique projet et une belle rencontre…
Everything was possible thanks to the big heart, the enormous sensitivity of Manu and the generosity of many donors following a crowdfunding campaign.
For the future, Manu does not intend to stop there. Determined, courageous and unwavering, he still has other ideas in his head to further improve the living conditions of the people of Esho!
A wonderful project and a beautiful meeting ...
Et la vidéo...
And the video...